Evaluation médico-économique de trois stratégies de traitement antirétroviral de 2ème Ligne en Afrique (ANRS 12231) : projet associé à l’essai clinique Anrs-12169-2lady (Cameroun, Burkina Faso, Sénégal)Contexte et Objectifs:
– Problématique :
Un des défis majeurs à relever au cours des prochaines années est la gestion des échecs thérapeutiques et du passage en 2nde ligne de traitement antirétroviral dans les pays à ressources limitées. La hausse préoccupante des dépenses associées à l’arrivée des traitements de 2nde ligne, pour la plupart brevetés, conjuguée à un contexte de rareté des ressources, risquent d’accentuer les contraintes budgétaires existantes et de contraindre fortement l’accès aux traitements efficaces du VIH/Sida dans ces pays. Il apparaît donc prioritaire de définir des stratégies de deuxième ligne qui soient coût-efficaces. Afin de répondre à ce besoin, une étude médico-économique a été associée à l’essai clinique multicentrique 2-Lady ANRS 12-169, dont l’objectif est de définir des stratégies de 2nde ligne efficaces et bien tolérées dans trois pays africains (Cameroun, Burkina Faso, Sénégal).
Objectifs :
L’étude a pour objectif de comparer le coût-efficacité de trois stratégies de 2ème ligne chez des patients en échec de 1ère ligne dans le contexte de pays à faibles ressources (Cameroun, Burkina Faso, Sénégal) :
– l’association emtricitabine + ténofovir + lopinavir/ritonavir (stratégie de référence) ;
– l’association abacavir + didanosine + lopinavir/ritonavir ;
– l’association emtricitabine + ténofovir + darunavir/ritonavir.
Les deux premières associations correspondent aux deux principales stratégies thérapeutiques recommandées par l’OMS dans les pays à faibles ressources. L’association emtricitabine + ténofovir + lopinavir/ ritonavir, qui correspond au traitement de 2nde ligne de référence dans les pays du Nord, n’a jamais été étudiée en milieu africain, chez des patients qui, pour la plupart, sont porteurs de virus de sous-types non B. Bien que non recommandée par l’OMS, la troisième association, incluant comme IP boosté le darunavir/ritonavir, a été retenue en raison de son double avantage pour une utilisation dans les pays du Sud : une monoprise quotidienne et une meilleure tolérance.Année d’acception:2010Durée (en nombre de mois):45Catégorie du projet:Stratégies thérapeutiques de monitoring
– Etat d’avancement : Les inclusions se sont achevées en octobre 2012, 450 patients ont été inclus : 303 au Cameroun, 59 au Sénégal et 88 au Burkina Faso. Les premiers patients inclus en décembre 2009 réaliseront leur suivi M36 en décembre 2012. A la fin du 3ème trimestre 2012, 2264 questionnaires en face-à-face avaient été administrés sur les 2296 attendus (soit 98,6%). – Perspectives : La fin du suivi de l’ensemble des patients et de la collecte de données est prévue en septembre 2013. Les premières analyses seront réalisées au cours du dernier trimestre 2013 et se poursuivront sur l’année 2014.InfVIH ES